Maître Paul Sturbois-Nachef conseille et assiste les personnes mises en cause ou victimes dans une affaire de harcèlement sexuel
Le harcèlement sexuel
Le harcèlement sexuel est défini par l’article 222-33 du Code pénal qui dispose :
Le harcèlement sexuel est le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante
Depuis la réforme du 3 août 2018 sur les violences sexuelles et sexistes, l’infraction est également constituée lorsque les propos ou comportements sont imposés à une même victime par plusieurs personnes, peu importe que celles-ci se soient concertées ou non.
Par ailleurs, est également assimilé au harcèlement sexuel :
Le fait, même non répété, d’user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l’auteur des faits ou au profit d’un tiers »
La répression du harcèlement sexuel
Le délit de harcèlement sexuel est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.
Le délit est dit "aggravé" et les peines sont alors portées à trois ans d'emprisonnement et à 45 000€ d'amende lorsqu'il est commis avec une ou plusieurs des circonstances aggravantes suivantes :
Fait commis par,
Par une personne qui abuse de l'autorité que lui confèrent ses fonctions ;
Sur un mineur de quinze ans ;
Sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de leur auteur ;
Sur une personne dont la particulière vulnérabilité ou dépendance résultant de la précarité de sa situation économique ou sociale est apparente ou connue de leur auteur ;
Par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice ;
Par l'utilisation d'un service de communication au public en ligne ou par le biais d'un support numérique ou électronique ;
Alors qu'un mineur était présent et y a assisté ;
Par un ascendant ou par toute autre personne ayant sur la victime une autorité de droit ou de fait.